Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/108

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Quoique d’une hardiesse décidée dans le crime, l’expression étrange, terrible du maure, la fit frissonner : cependant, tenant le verre d’une main ferme, elle le présenta à son époux… Il l’éleva en le regardant avec des yeux creux, et remercia le ciel, comme s’il eût répandu ses bénédictions sur sa tête… Puis, le portant à ses lèvres, il le but tout d’un trait… !

À peine cela fut-il fait, qu’un mouvement convulsif lui fit porter la main sur son cœur. Une douleur nouvelle s’y fit sentir… cependant il ne prononça pas un mot, car les feux de l’Etna le consumaient… Ses lèvres et ses joues se couvrirent d’une pâleur mortelle… Un soupir pénible partit de son sein. Ses yeux se fermèrent… Ses bras sans nerfs tom-