Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/119

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ces fantômes conjurés contre son imagination.

Elle quitta tout-à-fait son lit, et s’enveloppant d’une longue robe blanche, elle prit la lampe qui brûlait sur la table de marbre de sa chambre et sortit. Zofloya lui avait bien fait entendre qu’il la garantirait de tout soupçon ; mais avait-il voulu dire de celui d’attentat contre la vie du Comte. Il ne s’était pas assez expliqué, il ne l’avait point assurée qu’après la mort, il ne surviendrait pas des accidens qui en découvriraient la cause. Cette réflexion lui fit doubler le pas, et elle entra dans la chambre funèbre, le cœur lui battant fortement et la pâleur sur les traits. La crainte de voir son songe vérifié la retenait : elle n’osait approcher du lit. Les rideaux de