Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/128

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l’avait jamais trompée. Cependant l’obscurité de son langage l’étonnait souvent ; et cette fois, surtout, il la laissait dans l’incertitude de ce qu’allait devenir le corps du Comte. Enfin, elle passa le reste de la nuit à attendre un résultat douteux.

Ah ! que Victoria recevait bien en ce moment le salaire trop juste, dû à un être aussi coupable !

Le jour n’était pas encore avancé, lorsqu’un bruit extraordinaire et une confusion de voix se firent entendre dans le château. Sa conscience l’empêcha d’en demander la cause : presque morte de pour, elle attendit qu’on vînt l’instruire de ce qui excitait ce bruit. Une sueur froide découlait de son front, et sa langue était glacée. Enfin, on frappa violemment à sa porte ; son sang s’arrêta ; une