Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/134

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sonne, son aimable douceur, sa tournure de Sylphide, tout en elle lui semblait incomparable ; et, habitué à l’admirer, il ne voyait rien dans les autres femmes qui pût être mis en parallèle avec son objet de perfection. Quant à Victoria, sa répugnance pour elle s’accroissait à chaque instant. Sa taille forte, quoique noble, son maintien hardi et son air imposant lui déplaisaient. L’âme sèche, le cœur insensible, et par-dessus tout, une violence de caractère qu’un rien excitait, la lui laissait voir avec une sorte d’horreur. Quelle différence entre ces deux femmes ! quand Lilla d’un air timide et doux cherchait à caresser Victoria, Henriquez tremblait que la rudesse de celle-ci ne froissât la délicatesse de son amie, et il les comparait dans leurs em-