Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/140

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elle avait crue indigne d’une pensée ? Oui, elle ne voyait, que ce moyen d’adoucir l’insensibilité sévère d’Henriquez : il fallait, en attendant qu’elle pût se livrer à tout l’excès de son ressentiment, dissimuler et donner le change sur ce qu’elle éprouvait. Elle se décida promptement, et se couvrant le visage de son mouchoir, elle se laissa tomber sur un canapé en sanglottant vivement.

Cette réplique, bien différente de ce à quoi Henriquez s’attendait, le surprit et même l’affecta. Il connaissait assez son naturel violent, pour croire qu’elle allait s’emporter contre lui. Il regretta donc la dureté avec laquelle il venait de lui parler ; et réfléchissant qu’une faute commise par une femme, à cause de son amour pour lui, méritait au moins quelque