Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/155

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riquez laissé à ses réflexions, repassa en lui-même la conduite de Victoria. Il commença à croire qu’il l’avait traitée avec trop de douceur et de patience. Une augmentation de dégoût s’éleva contre elle dans son âme, et il mettait en parallèle ses aveux honteux et déshonorans avec la modestie de l’orpheline ; l’admiration parfaite qu’il avait pour l’une, lui faisait regarder l’autre avec antipathie : il sentait la nécessité d’éloigner sa douce amie d’une femme aussi corrompue, et une sensation délicieuse remplissait son cœur, en songeant qu’il touchait au terme où les scrupules de son amante céderaient à ses désirs, et qu’il pourrait enfin la nommer son épouse chérie. L’année expirait sous très-peu de semaines ; il pensa à en saisir la fin