Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour la célébration de son mariage, après quoi, disant adieu à son pays, aux lieux où il avait vu périr le meilleur comme le plus aimé des frères, il devait aller dans une contrée où ses malheurs ne vinssent point se retracer à sa mémoire : se faisant ensuite une idée de son avenir, du bonheur d’être l’époux d’une charmante femme, et le père d’aimables enfans, une larme coulait sur sa paupière, en pensant que Bérenza n’existait plus pour admirer ce tableau de la félicité domestique.

Pauvre Henriquez ! cette félicité, l’espoir de tes jours, le sujet de tes songes ne se réalisera donc jamais ! jamais tes droits à une existence de délices ne te l’assureront ; et au contraire une perspective affreuse, épouvantable, va s’ouvrir devant toi !