Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/159

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le sommet, tandis que les eaux semblaient redoubler de fureur et de bruit à son approche. Arrivée là, elle s’y arrêta pour attendre qu’on y vît plus clair, et qu’elle pût mieux observer ce qui l’entourait. Des masses de brouillard s’élevèrent les unes sur les autres, et leur pointe obscure s’étendant sur l’horison lointain, ne laissait rien voir au-delà.

Les étoiles avaient toutes disparu. On eût dit qu’elles avaient honte de briller devant une femme si criminelle : à leur place s’élevait des nuages qui couvraient la face du ciel. Le vent soufflait avec violence à travers les arbres de la forêt, et un murmure sourd partant des cavités du rocher, se répétait d’échos en échos. Si ce spectacle était fait pour inspirer une sorte de crainte reli-