Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le rocher sur lequel Victoria était, comme le plus élevé, recevait aussi en premier la lumière ; et c’est ce qu’à sa plus grande joie elle reconnut bientôt. Tout commença à se développer autour d’elle, et ses yeux avides cherchaient à distinguer, à travers tout, des choses qui l’intéressaient. Chaque instant qui fuyait était pour son âme sanguinaire un vol fait à sa vengeance. Enfin son cœur bondit de plaisir en voyant ce qu’elle désirait si ardemment. Le maure marchant rapidement par le sentier qu’elle venait de traverser, lui parut toujours d’une taille extraordinaire quoiqu’à une pareille distance. Il portait une créature sans vie dans ses bras, et dont la tête était posée sur son épaule. C’était cette Lilla, si fraîche, si jolie, et