Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/162

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qu’une pâleur excessive rendait maintenant l’égale de la mort ! Il approcha ; et, comme s’il n’eût porté aucun fardeau, monta le rocher avec la promptitude de l’éclair. Victoria regarda avec une joie féroce l’orpheline infortunée, dont les membres flexibles étaient privés de mouvement. Ses bras, blancs comme neige et nuds jusqu’à l’épaule, (car elle n’était couverte que par un simple vêtement de nuit) pendaient sur le dos du maure. Ses pieds et ses jambes ressemblaient à l’albâtre sculpté, et étaient également nuds. Sa tête tombait insensible, et ses longs cheveux blonds, libres du réseau qui les avait tenus enveloppés, couvraient en partie son col et ses joues, puis s’élevaient ensuite au gré du vent.