Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/180

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lent le suivit. Dans ses transports, il faisait des efforts inouïs pour s’arracher des mains de ceux qui le retenaient ; et ses domestiques en pleuraient à chaudes larmes. On désespéra de sa vie pendant trois semaines, et la folie qui le possédait laissait craindre qu’en guérissant il ne revînt jamais à un état de parfaite raison.

Pendant ce tems, la pauvre Lilla, cause infortunée de tout ce ravage, continuait de languir dans son horrible prison. Le maure la soignait avec une grande exactitude. Il lui avait porté tout ce qui était nécessaire et commode, ainsi que le superbe manteau de peau de léopard qu’il avait promis, pour la garantir en quelque sorte de la dureté de la terre, sur laquelle elle était forcée