Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’étendre son corps délicat. Cependant, dans cette situation pitoyable, elle entretenait l’espérance que ses peines (dont elle ne pouvait concevoir la cause) finiraient, et qu’elle serait rendue à la vie et à l’amant qu’elle adorait. Elle essaya quelquefois d’adoucir le maure, et de le questionner pour connaître les motifs du traitement cruel dont on usait à son égard, et qu’au fond elle pouvait bien deviner ; mais le maure la regardant d’un air terrible, arrêtait ses paroles. Il lui apportait journellement sa nourriture, mais sans dire un mot. Enfin son air détruisait le peu d’assurance dont Lilla s’armait avant qu’il entrât.

De faibles éclairs de raison, et un mieux assez sensible s’annoncèrent dans le malheureux Henriquez. Pen-