Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

roulait sur sa tête, et les éclairs coupaient sa route ; mais son âme, pleinement en guerre avec elle-même, ne remarquait pas ce qui se passait dans les élémens ; et d’ailleurs les choses qui ne tenaient point à elle particulièrement, avaient rarement le pouvoir de l’affecter.

« Eh que vais-je donc devenir, dit-elle très-haut, en pensant bien que personne n’était à portée de l’entendre. Comment satisfaire ma funeste passion ? tout ce que j’ai fait jusqu’ici n’aura-t-il été que peines perdues ; et l’objet de mes souhaits, ce but si ardemment désiré m’échapperait-il ?… non, non, cela ne sera pas. Pour l’obtenir, je sacrifierais jusqu’à mon salut éternel… car, je ne puis exister avec sa privation. Ce monde m’est devenu un purgatoire