Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grande supériorité sur la petite Lilla, et vous touchez à la perfection plus qu’aucune autre femme. Il faut que le seigneur Henriquez n’ait pas de goût pour vous voir autrement… mais il serait facile… on pourrait prendre un parti… » Le maure n’acheva pas, et Victoria cherchant à pénétrer sa pensée, lui dit : « parlez, parlez Zofloya, si vous avez quelque chose à me dire pour me tirer d’embarras ; ne me cachez rien »

En ce moment, un vif éclat de lumière divisant les cieux, Zofloya dit : « cherchons un abri, signora, car voici un orage qui se prépare. »

« Oh ! je me moque bien de l’orage ! dites-moi plutôt si vous avez un moyen d’adoucir mon désespoir. »

— Vous ne craignez pas la foudre, signora ? ni moi non plus.