Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/205

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mener et à écouter ses douces paroles. Toute la nuit ces images flottèrent dans sa pensée, et le matin, en s’éveillant, il était tellement en délire, qu’il voulait sortir du lit, quoique l’heure dût l’en empêcher.

Sa folie augmenta rapidement. Il crut sortir d’un rêve pénible et qu’il ne venait que de recouvrer ses sens. Incapable de supporter plus long-temps les illusions de sa pensée et l’ardeur brûlante de son sang, il se leva à la hâte et prit le chemin du bois où il s’était promené si souvent avec son amie. Il l’appela par son nom et jusqu’à ce que la respiration et les forces lui manquassent. Trouvant enfin ses recherches vaines, il retourna au château. Victoria qui le guettait, avec une anxiété craintive,