Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

potion calmante qu’il prenait tous les soirs. Elle la prépara loin du lit ; et après y avoir mis ce que Zofloya lui avait donné, elle la lui présenta : sa main était peu sûre, en songeant à ce que cette boisson allait produire : cependant le pauvre Henriquez ne s’aperçut de rien, et but autant par complaisance, que pour se débarrasser bien vite de la vue d’une personne qui lui était odieuse. Cela fait, Victoria prit le verre, et lui disant adieu, elle rentra dans son appartement.

À peine Henriquez avait-il mis la tête sur l’oreiller, qu’il dormit d’un profond sommeil. Son esprit se troubla petit à petit, et sa Lilla fut l’objet de son rêve : il la vit avec toute sa famille et assise à côté de lui ; puis ensuite dans la forêt à se pro-