Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/207

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ma douce Lilla ; dis que tu aimes encore ton ami… ton époux ! mais où t’étais-tu donc cachée ? »

Qui pourrait décrire le ravissement de Victoria, à cette preuve de l’extravagance d’Henriquez. Il n’y avait plus là à douter de rien, et elle chercha à entretenir cette illusion étrange. Le regardant avec tendresse, elle lui dit :

« Mon cher Henriquez, calmez-vous ; je ne vous ai jamais quitté, je vous jure, depuis notre mariage ; mais vous oubliez que, le soir, vous fûtes attaqué d’une maladie subite et mis au lit. Vous avez été dans un état d’insensibilité pendant trois semaines. Vous ne me reconnaissiez même pas dans vos transports, et cependant je ne me suis point absentée de votre chambre, ni jour,