Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/211

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ordres à tous les gens du château, pour qu’ils se prêtassent à la fantaisie du pauvre insensé, comme elle le nommait vis-à-vis d’eux, elle eut soin ensuite d’en écarter tous ceux dont l’œil malin pouvait observer de trop près ses démarches. Un repas superbe fut préparé, et les vins les plus exquis ornèrent la table. En s’y plaçant, Victoria pressa la main d’Henriquez avec ardeur, tandis que son sang circulait rapidement : le délire du jeune homme en augmenta encore.

Le savant Zofloya, présidant à tout dans la salle du festin, venait de s’asseoir à part, avec sa harpe devant lui, dont il joua plusieurs morceaux au premier signe de Victoria. Les gens s’avançaient de tems à autre, comme pour lui parler ;