Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/32

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Après quatre ou cinq tentatives pareilles, le poison ne fit presque plus d’effet ; l’estomac s’y habituait : les atomes se trouvant mêlés avec les alimens, s’introduisaient dans le système. Au bout de dix jours, un changement, à peine remarquable pour les autres, mais très-visible pour Victoria, s’annonça dans le malheureux comte. Le sang, parut circuler avec plus de peine sur ses joues, et ses couleurs devinrent marbrées. Une sorte de tremblement nerveux s’empara de lui, et une toux sèche et fréquente fut le symptôme le plus fort qui annonça le progrès rapide du mal.

Satisfaite de ces remarques, le soir du dixième jour, (car Victoria n’avait pu en laisser passer un sans faire usage de la poudre fatale) elle