Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/98

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réprimer : Victoria s’était mise en son pouvoir, et son âme abjecte et criminelle, tremblait devant… un esclave !

Zofloya conservait un air malin : il pressa la main de Victoria sur sa poitrine, et cette pression répondit au cœur de celle-ci, mais d’une manière pénible et difficile à supporter… le maure laissa aller sa main, alors elle se sentit soulagée d’un poids énorme ; on eût dit qu’un bras de fer cessait de la retenir : elle essaya encore de lever les yeux ; les traits de Zofloya avaient repris toute leur sérénité ; c’était le calme brillant d’un beau jour, qui, peu avant, avait été menacé d’un terrible orage. Ses paroles ambiguës, cessèrent d’occuper Victoria ; elle pouvait bien pardonner quelque chose à un homme qui