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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/105

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sences fréquentes, dont elle n’avait pas le droit de se plaindre : gai et sémillant en sortant, il rentrait sombre et de mauvaise humeur. Laurina gémissait en secret de ses infidélités, et si ses yeux, encore rouges des pleurs qu’elle venait de verser, rencontraient les siens, l’indigne lui en faisait les reproches les plus amers, et ne bornait pas là ses mauvais traitemens ; il ajouta la barbarie à ses autres outrages, et mit le comble à l’infortune de cette femme abusée.

C’était après quelques-uns de ces momens terribles, et dans sa triste solitude, où, cruellement punie, Laurina gémissait de la tirannie brutale de son amant, que sa conduite passée se retraçait fortement à son esprit ; elle se rappelait la mort de