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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/110

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Oh, chère enfant, pardonne à ta mère ! »

Victoria ne répondit, ni par des gestes, ni par des paroles. Léonardo, qui avait l’âme un peu moins corrompue, s’avança près de sa mère, quoiqu’elle parût ne point le reconnaître ; il se pencha sur elle, et prit sa main, qu’elle avait laissé retomber sur sa triste couche.

» Ma mère, dit-il, en regardant Victoria, d’un air sévère, ma mère, auriez-vous oublié votre fils Léonardo ? »

L’infortunée tourna sur lui ses yeux apésantis : la nature parla vivement à son cœur, et elle reconnut dans la figure mâle, et les muscles fortement prononcés du chef des brigands, cet enfant délicat et plein de fraîcheur, qu’elle avait nourri de