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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/111

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son lait. Un soupir pénible partit de son sein : « Ô mon dieu ! s’écria-t-elle, serait-il vrai ? ô mes enfans, pouvez-vous pardonner à une mère qui vous a si indignement abandonnés ? »

» Oui ma mère, je te pardonne. Que le ciel te pardonne de même, et te rende la paix. »

» Ô mon Léonardo ! tu fus toujours bon et sensible… soutiens-moi dans tes bras, je t’en prie… si… si tu ne crains pas de donner cette marque de tendresse à une femme déshonorée… qui s’est jouée du bonheur de ses enfans… qui… » elle s’arrêta et frissonna violemment.

Il n’y avait en ce moment, dans la caverne, que Léonardo et Victoria ; la lumière blanchâtre d’une lampe laissait voir les traits altérés