Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Laurina, prête à rendre le dernier soupir : ce qui l’entourait était bien fait pour remplir ses derniers momens d’horreur. Peu loin de son lit, se voyait une table, sur laquelle étaient des casques, des stilets, des sabres, et autres instrumens de carnage ; il y avait de plus, suspendu le long des murs, les dépouilles des voyageurs assassinés ; le corps d’Adolphe avait été éloigné, et jetté peut-être dans un gouffre, ne méritant pas d’autre sépulture ; mais les traces de son sang, qui n’avaient pas encore été lavées, teignaient le pavé, tandis que ses habits ensanglantés et percés de mille trous par le poignard vengeur de Léonardo, restaient comme un témoignage, près de Laurina.

Ce fut sur cet affreux spectacle,