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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/115

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songer à tous les excès auxquels je me suis livrée, sans vous en regarder comme la cause première ? vous m’enseignâtes à m’abandonner sans retenue à toutes mes passions… C’est pour cela que j’ai empoisonné mon mari, causé la mort de son frère, et égorgé une orpheline sans défense : ce sont ces crimes… tous, oui tous, que je dois à votre exemple, et c’est ce qui m’a fait exiler méprisée, au milieu des brigands, dont le noble fils, qui vous soutient dans ses bras, est le digne chef !… c’est pour cela… »

» Silence, monstre dénaturé, cria Léonardo ! puisse le ciel paraliser ta langue envenimée. Malheureuse ! comment oses-tu, dans des momens pareils, joncher d’épines le chevet de mort de ta mère ? mets-toi à ge-