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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/127

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d’en sortir ; et que n’écoutant que le langage trompeur des passions, elle marche toujours en avant pour l’autoriser à s’y livrer davantage. L’homme probe, le cœur vertueux deviendra donc criminel, s’il néglige de s’appuyer, à l’approche des tentations, de cette force divine qui soutient la faiblesse, et aide le pécheur à s’arracher même aux plus grands crimes, s’il le désire sincèrement.

Leonardo, fils d’une mère déshonorée, Léonardo devint lui-même vicieux, et un assassin ; il désespéra de son sort. Il crut qu’il était devenu étranger à tous les nobles sentimens. Il lui sembla que le crime se lisait sur son front comme sur celui de Caïn ; que ses mains étaient toujours tachées de sang, et que tout dans la nature devait avoir horreur de lui. En