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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/128

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ces momens de trouble, les caresses de Mathilde étaient repoussées ; il se voyait prêt à lui vouer de la haine et à la fuir pour jamais. Ainsi que ces malheureux coupables que la société repousse de son sein, que le mépris accable, et qu’une sévérité, souvent préjudiciable au repentir, condamne au désespoir en leur refusant toute idée de pardon, Léonardo, pour se venger de ses malheurs, de l’espèce humaine, se prépara à en devenir le tourment.

« Je suis perdu, se disait-il en délire, et quand Mathilde Strozzi le laissait à ses réflexions ! si je reparais dans ma patrie, l’échafaud sera mon lit de mort, dans le cas où l’agonie de mon cœur ne m’enlèverait pas à un supplice ignominieux. J’ai tué ma sœur ! elle vivait criminel-