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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/16

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un autre refuge dans le roc. Mais elle était mille fois trop faible pour résister à son adversaire. Elle tomba encore sur ses genoux ; elle regarda, en implorant sa grâce, celle dont elle venait de recevoir des blessures dont le sang coulait abondamment. « Barbare Victoria, vois-moi donc avec compassion. Mon sang ne saurait-il t’appaiser, non plus que mes douleurs ? ah ! j’étais loin de penser, quand tu m’invitas, dans mon abandon, à demeurer avec toi, que ce serait pour me faire subir une pareille destinée. Souviens-toi donc, Victoria… oh ! je t’en prie, aies pitié de moi, et je prierai Dieu de te pardonner le passé ! »

La seule réponse de Victoria fut un rire féroce, et elle leva encore une fois son poignard.