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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/17

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« C’est donc décidé ? ô ciel ! eh bien, prends ma vie, Victoria, mais prends-la d’un seul coup. Tue-moi du même poignard qui a tué mon Henriquez, parce qu’il m’aimait plus que toi.

Le feu sortit des yeux de Victoria, à cette observation ; et n’étant plus maîtresse de sa violence, elle prit Lilla par les cheveux, et la renversa à terre ; alors elle lui donna mille coups de poignard, partout où elle put frapper. Lilla expirait… l’exécrable furie, redoubla ses coups, et après en avoir couvert son beau corps, elle le poussa du pied, pour le jeter dans l’abîme ; le cadavre roula de pointe en pointe, et jusqu’à ce qu’il disparût à la vue de Victoria, qui le suivait de l’œil. Bientôt un bruit sourd frappa son oreille ravie, en