Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/52

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les armes pour se munir contre toute mauvaise intention ou trahison. Zofloya, observant ce mouvement, sourit, et les rassura par un signe. Le chef leur ordonna de se tenir en repos, et le maure lui parla de la sorte :

« Signor, nous sommes des étrangers, mais nous ne demandons pas mieux que de devenir vos amis : nous fuyons la persécution et le danger, et attendons de vous sûreté et protection. »

Victoria s’étonna de l’entendre s’exprimer ainsi, mais tout, au surplus, était fait pour l’étonner dans cet homme. Elle garda le silence, et le chef répondit à Zofloya : « C’est assez ; nous n’attaquons point les gens sans défense, ni ceux qui mettent leur confiance en nous. L’honneur