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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/75

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et l’indiscrétion d’une mère, en détruisant le respect qui lui était dû, avaient rendu toute remontrance inutile. Ses conseils n’eussent plus été propres à corriger son enfant, et son exemple lui ôtait le droit de rien reprendre à sa conduite. C’est ainsi qu’une éducation est manquée, quand on ne peut rectifier de mauvais penchans, faute de n’avoir pas su ménager son autorité en se faisant respecter de ses enfans.

Dans ses instans de solitude, qui étaient très-rares, Victoria, tout-à-fait misérable, réfléchissait sur sa première jeunesse, sur ce qu’elle eût pu être, et sur ce qu’elle était ; maudissant (il est dur de le dire,) la mère qui l’avait perdue par sa conduite coupable, Victoria songeait