Aller au contenu

Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Écoute, dit l’ange ; il te faut fuir ce prétendu maure, et le ciel guidera tes pas. Retire-toi du monde, lis dans ton cœur, et repens-toi ; alors tes péchés te seront pardonnés… (un grand coup de tonnerre se fit entendre.) Mais, prends-y garde : si tu poursuis ta coupable carrière, la mort va te suivre de près, et une damnation éternelle en sera la suite. »

Comme l’esprit céleste prononçait ces mots, la terre s’ouvrit sous ses pieds, et laissa voir un abîme effroyable. Le maure y tombait en poussant des hurlemens qui se répétaient dans les montagnes ; il disparaissait ensuite. L’être surnaturel s’éleva aux cieux, qu’il montrait du doigt à Victoria. Le tonnerre roula de nouveau avec majesté dans les