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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/96

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fut assez sensible à la gloire de sa famille, pour fuir le lieu de ses disgrâces, ne pouvait oublier l’être exécrable qui les avait causées. Il ne pouvait oublier les traits maudits gravés en caractères indélébiles dans son cerveau brûlant ; non, non, ni les siècles, ni les tems, ni les circonstances, ne devaient en voiler le souvenir d’une manière assez épaisse pour que l’honneur outragé n’y pût percer ? J’ai donc ardemment souhaité cet instant, et mon désir augmentait à mesure que mes forces me promettaient l’espoir de la vengeance ; je le voyais de loin avec enthousiasme ; il me soutenait dans mon infortune, et j’ai tout souffert, tout entrepris, pour le hâter… Je remercie le ciel d’avoir exaucé mes vœux, dit-il en tombant à genoux,