Page:Dallet - Histoire de l'Église de Corée, volume 2.djvu/387

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l’âge, épuisé de fatigues, au moment où la connaissance du pays et de la langue le mettait à même de rendre les plus grands services à l’église de Corée. « Que la volonté de Dieu soit bénie ! écrivait M. Daveluy en annonçant cette mort à M. Barran. Il faut se résigner à tout, quoi qu’il en coûte. La mission perd un prélat éclairé, prudent, capable de résister à la fatigue, ferme et en même temps indulgent, et moi j’ai perdu en mon évêque, un guide, un soutien, le meilleur des amis. De longues années passées avec Sa Grandeur, des périls, des persécutions partagés avec lui, avaient, malgré la différence de caractère, formé entre nous une union bien consolante ; la confiance que Monseigneur avait bien voulu m’accorder, me permettait de le traiter en ami véritable. Quel vide pour moi ! et quelle épreuve ! » — Nous n’ajouterons rien à ces touchantes paroles. Mgr Ferréol n’eut pas comme Mgr Imbert l’honneur de confesser sa foi devant les bourreaux ; mais, comme lui, il fut un serviteur bon et fidèle, comme lui il se donna tout entier pour la gloire de Jésus-Christ et la diffusion de son évangile, et comme lui, sans doute, il a reçu la récompense des apôtres.