E grace, MONSIEUR, ne mourez pas, ou ſi vous êtes mort, faites moi le plaiſir de reſſuſciter. Avant de quitter le monde pour l’Éternité faites de moi un proſélite ou devenez le mien ; mais que la converſon de l’un ou de l’autre ſoit le fruit d’une diſcuſſion bien réflechie. Je réponds à vôtre ouvrage, beaucoup plus pour vous porter à m’éclairer, que dans le deſſein de profiter des avantages que la foibleſſe de vos argumens me donne dans la queſtion : peut-être en avez vous de plus convaincans à produire & que vous vous les êtes réſervés pour confondre un adverſaire, afin qu’on n’ait pas à vous reprocher d’avoir triomphé ſans combattre. Je ſuis Comédien, j’aime mon métier, je ſais plus, je l’eſtime, ſûr que j’ai pour moi la raiſon le goût & le public ; j’entre courageuſement en lice pour y parer vos bottes & ripoſter.
Je n’ai pu lire vôtre lettre à M. d’Alembert, ſans me croire obligé de la relire une ſeconde fois, & même une troiſiéme. La premiere lecture m’avoit ſéduit : le vernis