444. Par suite de cette altération, nous trouvons entre le sixième degré et le septième « La , Si » une seconde augmentée, composée d’un ton et d’un demi-ton chromatique. Ce demi-ton chromatique introduit dans la gamme mineure, la fait participer de la gamme chromatique.[1][2]
Indiquez la formation des gammes mineures suivantes, en écrivant les trois accords parfaits mineurs qui engendrent chacune d’elles et en signalant la note altérée.
- ↑ Voyez « De la Gamme chromatique », 3e Partie, 12e leçon.
- ↑ Cette gamme mineure est généralement adoptée aujourd’hui, parce que sa structure est le résultat exact
des déductions théoriques : néanmoins, la seconde augmentée qui se trouve entre le sixième degré et le septième
produisant un tour mélodique peu naturel, quelques théoriciens avaient imaginé de la rectifier. Pour cela, ils avaient,
dans la gamme ascendante, altéré le sixième degré, en l’élevant d’un demi-ton chromatique ; puis, dans la gamme
descendante, ils supprimaient les deux altérations. Le septième degré perd alors sa qualité de note sensible et prend
le nom de sous-tonique.
EXEMPLE.
Cette gamme, qui en effet est plus chantante, présente plusieurs inconvénients ; d’abord, elle détruit en montant une des deux notes modales, c’est à dire un des caractères distinctifs du mode ; puis, abaissant le septième degré, en descendant, elle lui ôte sa qualité de note sensible et détruit ainsi un des caractères distinctifs de la tonalité moderne ; (Ce septième degré prend alors le nom de tous-tonique.)
Une autre gamme consistait à monter seulement jusqu’à la sus-dominante, puis, revenu à la tonique, on faisait entendre la note sensible en descendant d’un demi-ton et de nouveau la tonique pour finir.
EXEMPLE.Celle gamme serait excellente si l’étendue n’en était aussi limitée.