Page:Dante - L’Enfer, t. 1, trad. Rivarol, 1867.djvu/8

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res et de scolies qui eût donné trop de développements à la fantaisie personnelle sans réussir à rehausser la gloire du poëte italien. C’est le tort des époques où l’imagination n’a plus que de trop rares représentants de donner à la critique une part prépondérante, et l’on arrive ainsi à l’obscurité, sous prétexte de clarté, dans les questions littéraires. Les divers travaux qui ont été proposés à notre appréciation, malgré leur mérite incontestable, ne nous paraissant pas justifier ce luxe d’explications contradictoires qui eût singulièrement juré avec les proportions de l’ordonnance architectonique de notre Panthéon populaire, nous avons pris le parti de recourir à la traduction de Rivarol, dont la réputation n’était plus à faire. L’esprit général qui a présidé à cet intelligent travail nous ayant paru de nature à donner une connaissance satisfaisante de l’Enfer, nous lui avons donné la préférence, avec la persuasion que le public y trouvera son compte et y puisera amplement les motifs propres à le confirmer dans l’admiration qui auréole depuis près de quatre siècles le front austère d’Alighieri. Et en cela encore nous avons eu l’heureux hasard de