Page:Dante - L’Enfer, t. 2, trad. Rivarol, 1867.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

neux, ou du sang rouge ; et réciproquement à séparer ce qui est déjà séparé, comme en disant une nuit sans jour, une brutalité impolie. À moins pourtant qu’on n’affectât de fondre ensemble des choses déjà tout identifiées, ou d’en séparer d’autres qui s’excluent d’elles-mêmes, afin de produire quelque effet plaisant. Par exemple, on ne peut dire d’une manière sérieuse que Dante ait fait un Enfer sans agrément ; Jérémie, des lamentations sans gaieté ; et qu’ils sont morts tous les deux le dernier jour de leur vie. Ceci peut servir à expliquer comment il est possible que la vérité prête le flanc au ridicule, et pourquoi le sublime et le plaisant ont souvent les mêmes limites.