Page:Dante - L’Enfer, t. 2, trad. Rivarol, 1867.djvu/62

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NOTES SUR LE VINGT-QUATRIÈME CHANT


[1] L’année commence véritablement au solstice d’hiver, quand le soleil quitte le tropique du capricorne pour remonter vers nos climats, ce qui arrive au 22 décembre. Ici, le poëte, en disant que le soleil entre dans l’urne, c’est-à-dire dans le verseau, désigne la fin de janvier, temps où l’année est bien jeune encore.

[2] Les voiles transparents de la gelée sont ici opposés à la robe éclatante de la neige, que Dante appelle sœur de la gelée.

[3] Comme on a vu dans le premier chant.

[4] Chaque vallée étant un cercle enfermé entre deux remparts de rochers empilés par gros quartiers les uns sur les autres ; le rempart qui formait l’enceinte extérieure était plus vaste et plus élevé que celui qui formait l’enceinte intérieure ; et celui-ci à son tour surpassait en hauteur et en circuit le rempart qui suivait, comme on voit dans des cercles concentriques. Les ponts qui coupaient les vallées étaient des arcades nues et sans chaussée, de sorte qu’il fallait sans cesse monter et descendre sur l’extrados des ponts ; et cette route festonnée devait être bien pénible. La peinture qu’en fait Dante est d’une grande beauté.

[5] Il fait allusion ici à la colline du purgatoire.

[6] Cette comparaison du phénix est ingénieuse, et celle qui la suit est terrible ; par l’une, le poëte rend ses idées plus sensibles ; par l’autre, il ajoute à leur effet. Dante emploie souvent l’artifice des doubles comparaisons avec la même intelligence. Il désigne dans