Page:Dante - L’Enfer, t. 2, trad. Rivarol, 1867.djvu/69

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NOTES SUR LE VINGT-CINQUIÈME CHANT


[1] Le texte dit qu’il fit la figue au ciel.

[2] C’est Capanée qu’on a vu au quatorzième chant.

[3] Cacus aurait dû être puni, avec les autres centaures, dans le fleuve de sang (Voyez le chant XII). Il s’occupe ici à poursuivre Vannifucci.

[4] Ce Cianfa Donati était parent de Dante par les femmes. Il vient de disparaître aux yeux des compagnons de ses supplices, pour avoir subi quelque métamorphose pareille à celle qu’on va voir.

[5] Je crois que c’est Cianfa lui-même, changé en serpent, qui vient de s’attacher à cet Angel, qui était de la famille Brunelleschi. Ces deux Florentins s’étaient unis pour piller la république : ils s’unissent ici pour leur mutuel supplice : idée ingénieuse, dont la terrible exécution fournit une note critique. C’est que les comparaisons étant toujours un objet secondaire dans une description, il faut bien prendre garde aux couleurs qu’on y emploie : elles contrarient l’ordonnance générale, si elles ne se fondent pas bien dans la teinte dominante ; car il est vrai, en poésie comme en peinture, que les reflets de lumière doivent tenir de la couleur des corps dont ils partent, et qu’il se fait par là dans un tableau un échange harmonieux des jours et des ombres. Ainsi l’épithète de chevelu que Dante donne au lierre, reflète un jour effrayant sur le reptile auquel cet arbuste est comparé : par ce mot seul, le serpent se trouve hérissé de poils. Le poëte n’a pas toujours ce grand goût, il faut l’avouer.

[6] Sabellius et Nasidius, deux soldats de l’armée de Caton, furent piqués par des serpents en traversant les sables d’Afrique. Voyez l’affreux tableau de leur mort dans Lucain.