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Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 1, Didier, 1863.djvu/240

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L’ENFER.

7. À l’égard de celui qui de l’auguste Rome et de son empire fut élu père dans le ciel ;

8. Laquelle et lequel furent, à dire vrai 6, établis pour être le lieu saint où siège le successeur du grand Pierre.

9. Durant ce voyage dont tu le glorifies 7, il entendit des choses qui furent cause de sa victoire et du manteau papal.

10. Puis y monta le vase d’élection 8, pour en rapporter confort à cette foi, principe de la voie du salut.

11. Mais moi, pourquoi y viendrais-je ? ou qui le permet ? Je ne suis ni Énée, ni Paul : digne de cela ni moi ni aucun autre ne me croit.

12. Si donc je me résous à venir, je crains que folle ne soit ma venue. Tu es sage et m’entends mieux que je ne discours.

13. Et tel que celui qui ne veut plus ce qu’il voulait, et par nouveaux pensers, changeant de dessein, renonce à commencer,

14. Tel devins-je sur cette côte obscure, abandonnant, en y pensant, l’entreprise si vite commencée.

15. « Si j’ai bien entendu ta parole, répondit cette ombre magnanime, ton âme est atteinte de lâcheté :