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Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 1, Didier, 1863.djvu/239

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CHANT DEUXIÈME.


CHANT DEUXIÈME


1. Le jour baissait, et l’air obscurci délivrait de leurs fatigues les animaux de la terre ; et moi seul

2. Je me préparais à soutenir les épreuves du chemin et de la pitié 1, que retracera la mémoire qui n’erre point 2.

3. Ô Muse, esprit sublime, maintenant aide-moi ! ô mémoire, qui en toi as gravé ce que je vis, ici paraîtra ta noblesse.

4. Je commençai : — Poëte qui me guides, avant de m’engager dans ce difficile passage, regarde si ma force est assez puissante.

5. Tu dis que l’ancêtre de Silvius 3, corruptible encore, alla vers le siècle immortel, et y entra revêtu du corps.

6. Si l’ennemi de tout mal 4, contemplant les hautes destinées renfermées en lui, qui et quel il était, lui fut propice, rien en cela ne paraît indigne à l’homme d’intelligence 5,