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CHANT QUATORZIÈME.


CHANT QUATORZIÈME


1. « Qui est celui-là qui parcourt les cercles de notre mont, avant que la mort lui ait donné le vol [1] et qui ouvre et ferme les yeux à son gré ? —

2. « Je ne sais qui il est, mais je sais qu’il n’est pas seul : demande-le-lui, toi qui es plus près, et afin qu’il parle, fais-lui un doux accueil. »

3. Ainsi deux esprits [2], penchés l’un sur l’autre, discouraient là de moi, à main droite. Puis, pour me parler, ils renversèrent la tête.

4. Et l’un dit : « O âme, qui encore unie au corps t’en vas vers le ciel, par charité console-nous, et dis-nous

5. D’où tu viens, et qui tu es. De la grâce qui t’est faite nous sommes étonnés, autant qu’on doit l’être d’une chose qui auparavant ne fut jamais. »

6. Et moi : — Par le milieu de la Toscane s’épand un petit fleuve, qui nait dans le Falterona [3], et qu’un cours de cent milles ne rassasie pas [4].