Aller au contenu

Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
… J’étais arrivé là où toutes les âmes, entièrement plongées dans la glace… (P. 129.)


CHANT TRENTE-QUATRIÈME



L es étendards du roi de l’Enfer paraissent devant nous, me dit mon maître ; peux-tu les distinguer ? » De même que lorsqu’un nuage épais obscurcit l’air, ou lorsque la nuit commence à voiler l’horizon, on croit voir un moulin dont les ailes sont agitées par le vent, de même il me sembla que je voyais un édifice éloigné. La rigueur du froid me fit rapprocher de mon guide ; je n’avais pas d’autre abri. Déjà, et plein de terreur, je le consigne dans ces vers, j’étais arrivé là où toutes les âmes, entièrement plongées dans la glace, ressemblaient, sous sa