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Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/374

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éloges, de splendeur en splendeur, tu dois brûler de la soif de connaître la huitième.

Là jouit, en voyant le premier bien, l’âme sainte qui prouve à celui que persuadent ses leçons, combien le monde est trompeur. Le corps dont elle fut chassée a été déposé dans l’église du Ciel d’Or, tandis qu’elle, après son exil et son martyre, est venue trouver ici une paix profonde.

« Vois maintenant briller l’esprit ardent d’Isidore, de Bède, et de Richard, qui, dans ses contemplations, fut plus qu’un mortel. Celui sur lequel je vois ton œil fixé est un esprit à qui, dans ses graves méditations, il tarda longtemps de mourir ; c’est l’éternelle lumière de Siger, qui, rue du fouarre, par des syllogismes évidents, excita l’envie de ses contemporains. »

Lorsque au matin sonne l’heure où l’épouse de Dieu se lève, pour adresser des prières à l’époux dont elle invoque la tendresse, de même que les deux roues de l’horloge se meuvent et titillent un tintement si doux, qu’un esprit saintement disposé se gonfle d’amour, de même je vis les roues glorieuses se mouvoir et se répondre avec une harmonie et un accord délicieux qui ne peuvent être connus que là où la jouissance est éternelle.