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… Ils se placèrent devant moi sans parler, et me parurent si pleins de feu qu’ils éblouissaient ma vue (P. 366.)

CHANT VINGT-CINQUIÈME


S il arrive jamais que ce poème sacré, dont le ciel et la terre m’ont fourni les couleurs, et qui m’a réduit à la maigreur, pendant de longues années, apaise la colère qui me tient banni de la belle bergerie, où, ennemi des loups qui la désolaient, je dormais ainsi qu’un agneau, ce sera avec une voix plus harmonieuse et une autre toison que je reviendrai, comme poète, prendre la couronne de laurier dans le temple où l’on m’a donné le baptême.

C’est dans ce temple que j’ai reçu la foi qui rend les âmes agréables à