CHANT ONZIÈME
l’extrémité de cette vallée s’élevaient, en cercle,
d’énormes blocs de rocher, et nous arrivâmes devant
une grande quantité d’âmes encore plus cruellement
tourmentées : à cause de l’horrible fétidité qu’exhalait
cet abîme, nous fîmes quelques pas en arrière
et nous nous trouvâmes près d’un grand tombeau
entr’ouvert, sur lequel on lisait : « Je garde le pape
Amasthase que Photin entraîna loin de la voie véritable. » Mon maître me
dit : « Ici nous devons descendre lentement ; accoutume-toi d’abord à
l’odeur que répand ce lieu empesté, puis avançons avec courage. — Eh
bien ! répondis-je, cherche par quels moyens ces instants pourront n’être
pas perdus pour nous. — Oui, reprit-il, j’avais la même pensée, mon fils :
dans cette nouvelle enceinte de roches se trouvent trois cercles semblables