Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/22

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en français f j’eti eus honte, cl pour me « venger d’un ouvrage qui, après lant de peine, « m’avoil si mal réussi, je le jetai au feu. » — Il y aurait, certes, à s’élever contre les quelques mots que nous venons de souligner, dans ses deux phrases ! Mais il faut faire la part de tout ; c’était là le goût du temps, et, si grande que soit l’individualité, la manière d’être littéraire d’un homme, il ne peut pas traverser son siècle sans refléter plus ou moins ce goût, ces mœurs des lettres existant chez ceux qui l’entourent.

Mais ne nous écartons point trop de notre citation. La Monnoye eut peut-être raison de blâmer ce que nous venons de souligner tout à l’heure ; reste à savoir si, vivant aujourd’hui, il l’eût blâmé de même. Nous ne le pensons pas. — itans tous les cas, c’est justement la contrepartie de son dire qui sert de base à notre système de traduction, et il aurait voulu en faire le programme que, en louangeant ce qu’il dénigre si fort, en admettant ce qu’il condamne, il n’aurait pu mieux réussir : — Oui, en dépit du vieux précepte d’Horace… mais à l’exemple de plusieurs autres, nous nous sommes asservi fidèlement. Rendant le mot par le mol, nous avons voulu