Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/31

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de notre système de traduction ; nous avons montré de quelle façon nous désirions faire notre travail ;… nous avons moins dit de quelle façon nous l’avions fait. — Mais, après tout, à quoi bon entretenir le lecteur de difficultés dont il n’a pas besoin de se rendre compte ? Et un traducteur n’exagère-l-il pas toujours les difficultés qu’il a rencontrées ? Et, quand ces difficultés seraient bien réelles, bien véritables, viendraient-elles le moins du monde bonifier la pauvre traduction qui aurait le malheur de ne rien valoir ?

— Malgré ces questions nouvelles, la dernière surtout, à laquelle la réponse négative ne manquerait pas, nous allons dire deux mots sur la tâche que nous nous sommes imposée, et que nous avons eu souvent l’envie de qualifier de laborieuse et de rude.

Ainsi :

Chacun sait à quelle époque de la langue italienne écrivait Dante… Il en fut presque le père et le fondateur. De lui à nous, par conséquent, que de modifications inévitables ! combien de mots oubliés, vieillis, détournés ou transformés !

— Cela peut bien passer pour une difficulté.