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Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/44

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RIMES

DE DANTE.

LIVRE PREMIER.

SONNET I.

A ses amis poêles, sur un songe.

A chaque âme éprise, et à tout noble cœur à qui parviendra le présent sonnet, — afin qu’ils m’en écrivent leur ayis, — salut ! au nom de leur Seigneur, c’est-à-dire Amour.

Les heures, pendant lesquelles les étoiles sont le plus brillantes, étaient déjà presque au tiers écoulées, lorsque tout à coup m’apparut Amour, dont l’essence, quand j’y ressonge, me remplit d’effroi.

Amour me semblait gai, tenant dans sa main